Lasers et technologies associées pour les dermatologues

Pourquoi devrais-je consulter un dermatologue pour des lasers ou des techniques connexes ?

epilation laser

Qu’est-ce qu’un laser ?

C’est un appareil qui émet un faisceau de très forte puissance, car les photons (unités lumineuses) ont tous la même direction et la même énergie : ces photons sont dits « en phase », et le faisceau émis a une bien- longueur d’onde définie, exprimée en nanomètres.

Il est ainsi possible de cibler une cible donnée, appelée chromophore, qui absorbe une grande quantité d’énergie lumineuse et la restitue sous forme de chaleur : c’est l’effet laser le plus courant, qui détruit le tissu visé par la coagulation.

En fonction de la cible à détruire, on choisira un laser émettant des photons absorbés par la majorité des chromophores de l’élément à détruire.

C’est ainsi que fonctionnent la plupart des lasers d’épilation, ciblant le bulbe pileux, riche en mélanine, le pigment brun, l’un des principaux chromophores utilisés en dermatologie.

Il en va de même pour les lasers vasculaires, qui ciblent les vaisseaux sanguins malades via l’hémoglobine, un autre chromophore important en dermatologie.

Certains lasers libèrent tellement d’énergie en si peu de temps qu’ils sont capables de faire exploser la cible visée : c’est le cas des lasers dits « à pigments », qui sont principalement utilisés pour enlever les tatouages.

Les lasers dits « resurfacing » sont capables de gratter le revêtement cutané car ils ciblent l’eau, un troisième chromophore important qui est régulièrement réparti sur la surface de la peau : des tumeurs bénignes peuvent être ciblées, ou des surfaces entières, comme le visage, pour améliorer relâchement cutané (rides, cicatrices).

Les lasers dits « remodelants » ciblent également l’eau, mais pénètrent plus profondément dans le derme.

Les lasers ont généralement une fonction primaire (par exemple les vaisseaux sanguins) et peuvent être utilisés pour d’autres indications (par exemple le remodelage dû à la diffusion profonde de la chaleur et la stimulation de la synthèse cellulaire à ce niveau).

En effet, si la chaleur délivrée aux tissus vivants est intense, elle causera des dommages, mais si elle est modérée, elle provoquera des irritations.

Comme vous pouvez l’imaginer, ces appareils nécessitent une connaissance approfondie de la physique et de la médecine, ainsi que des considérations environnementales et d’utilisation très spécifiques.

Que diriez-vous d’un flash ou d’une lumière pulsée?

Les indications du flash médical sont à peu près les mêmes que celles des lasers.

Cependant, les photons émis par ces dispositifs ne sont pas dirigés dans un faisceau étroit et puissant comme un faisceau laser, mais correspondent à des bandes de lumière obtenues à l’aide de filtres optiques, qui sont ajustés en fonction de ce que l’on vise.

Quelles sont les principales indications de ces lasers et lumières ?

Les dispositifs de ciblage vasculaire sont utilisés pour traiter certains types d’hémangiomes, des plus petits (taches dites « rubis », hémangiomes dits « étoilés ») aux plus évidents (hémangiomes plats souvent appelés « taches de vin »), aux faciaux télangiectasie, érythème et rosacée, varices des membres inférieurs.

Seuls les hémangiomes congénitaux (présents à la naissance), principalement les hémangiomes plats, sont partiellement remboursés par l’Assurance-maladie demander si besoin à votre laseriste paris.

Les appareils d’épilation fonctionnent en détruisant le bulbe pileux, c’est pourquoi il ne faut pas utiliser de pince à épiler ou de cire pour arracher la balle avant l’épilation, sinon le laser ne fonctionnera pas !

Le principe est une irradiation laser continue afin de traiter toute la surface du poil, en veillant ainsi à détruire tous les poils en phase anagène : le résultat est une épilation de la surface traitée par laser d’épilation ou lampe à impulsions médicales pendant 2 à 6 semaines, selon les zones, ce qui entraîne de Nouveaux poils pour remplacer les poils précédents (phénomène courant ; lorsqu’un poil meurt, un autre prend sa place jusqu’à épuisement des poils génétiquement programmés. Les séances de laser doivent être effectuées sur la même zone autant de fois que de cycles génétiquement programmés : On calcule généralement que pour une croissance normale des cheveux chez la femme, une moyenne de 5 séances à 6 semaines d’intervalle pour le corps et 7 séances pour le visage. Plus les cheveux sont épais, plus il y a de cycles, donc les séances laser sont plus importantes.

Dans ce contexte médical, le nombre de traitements pour le visage peut être d’une quarantaine, mais les intervalles seront de plus en plus longs avec le temps. Dans le passé, le procédé d’épilation médicale de l’épilation électrique était lourd, jusqu’à 200 fois, durant souvent 4 à 5 ans, parfois même plus de 10 ans.

La mélanine est le chromophore ciblé par le laser le plus populaire pour l’épilation, le laser alexandrite ; ce laser est connu pour traiter uniquement les peaux claires et non bronzées ; en effet, pour les peaux mates ou bronzées, ce chromophore est présent non seulement dans les follicules pileux, mais dans toute la peau : l’absorption massive de ce rayonnement (qui, comme on dit, revient sous forme d’hyperthermie, entraîne des brûlures). Il arrive même parfois que lorsque des poils très denses poussent sur une peau claire, la chaleur qui revient puisse produire un œdème important, notamment lors du premier traitement, car le bulbe des nouveaux poils se resserre avec le temps. Il est également important de se raser (de préférence 2 jours avant la séance) pour éviter l’absorption du laser par la mélanine, également présente dans la tige pilaire (viser la racine, pas la tige).

Si la peau est terne ou bronzée, heureusement il existe d’autres lasers :

  • Le  laser Nd-Yag « impulsion longue » 1064nm, bien que faible sur la mélanine, agit d’abord en profondeur dans le derme, coagule les vaisseaux sanguins nourriciers du poil, provoquant une élimination secondaire dans les 10 à 15 jours suivants.
  • Le  laser à diode 808nm fonctionne de la même manière et peut également être utilisé sur tous les types de cheveux et de peau.

Lasers dits « à pigments » :

À l’origine, il s’agissait d’un laser de détatouage appelé « Q-Switch », qui était également un Nd-Yag. Nous avons des lasers de plus en plus puissants, avec des impulsions de plus en plus courtes, conçus pour briser les pigments en particules de plus en plus fines.

Resurfaçage cutané ou resurfaçage au laser :

Si le laser CO2 originel était un laser médical dermatologique (un scalpel « moderne » qui coagule, coupe, vaporise), sa forme « ultrapulse » est esthétiquement aristocratique et efficace pour lisser les rides, mais au prix d’une expulsion sociale à long terme.

Avec l’avènement du fractionnement ces dernières années, seuls les microdomaines régulièrement distribués sont supprimés

(photothermolyse ablative fractionnée), qui peut réduire considérablement la charge du traitement et donc ses conséquences, mais l’effet sera plus doux et le traitement pourra être répété.

Il existe d’autres lasers de resurfaçage que le CO2, mais c’est toujours le champion du resurfaçage en raison de sa diffusion thermique profonde qui compte.

Les lasers fractionnés peuvent également être utilisés à très basse énergie et à fort fractionnement pour faire pénétrer certaines substances dans la peau (solution stérile, type mésolift).

Remodeler le laser :

Ces lasers ciblent la réorganisation du derme et/ou du tissu sous-cutané sans toucher la surface de la peau (contrairement au resurfacing), par des effets thermiques profonds, le chromophore cible est l’eau du tissu conjonctif : laser Nd-Yag « long pulse », appelé For lasers d’épilation, il est également possible de remodeler avec des réglages spécifiques.

Il existe de nombreux autres lasers de remodelage, certains également fractionnés (photothermolyse fractionnelle non ablative) et des lampes.

Ce sont des appareils infrarouges dont les longueurs d’onde pénètrent suffisamment profondément dans la peau pour traiter le relâchement cutané.

Que peuvent faire les lasers et les flashs pour le rajeunissement de la peau ?

Outre les lasers de resurfaçage, qui lissent les rides et les taches et remodèlent le derme, d’autres lasers sont utilisés pour un rajeunissement sans exclusion sociale ; on distingue généralement deux actions : le rajeunissement et le remodelage.

Comme nous venons de le voir, le remodelage est l’acquisition d’un derme et/ou d’un tissu sous-cutané plus resserré et plus ferme.

Le rajeunissement de la peau rend la peau plus jeune et plus uniforme : l’action se concentre sur l’élimination des taches disgracieuses, des taches solaires (appelées taches de rousseur solaires), des vaisseaux sanguins rugueux et anormalement visibles.

Plusieurs lasers peuvent être combinés dans la même session, et ces sessions peuvent être répétées régulièrement jusqu’à ce que l’amélioration souhaitée soit atteinte.

Quelles sont les autres indications des lasers en dermatologie ?

  • Détruire les verrues, les tumeurs bénignes.
  • Traitement de certaines affections cutanées, en particulier les dermatoses congénitales, en cas de dyskératose, de tumeurs cutanées ou d’anomalies vasculaires.
  • Traitement des vergetures (resurfaçage laser, resurfaçage laser, radiofréquence fractionnée).

Combien coûte le laser ?

Pour une épilation, les lèvres coûtent en moyenne 70 euros la séance, alors que les jambes peuvent monter jusqu’à 250 euros ; aujourd’hui, les demandes d’épilations multiples sont fréquentes, et les devis sont systématiquement construits lors des consultations, visant à apporter des précisions l’information et conduire à l’examen clinique des traitements envisagés.

Pour la rosacée, il faut généralement calculer une première série de 3 cures, à 6 semaines d’intervalle, environ 190 euros par cure, suivie d’une évaluation à distance de l’intérêt d’une nouvelle série ou du passage à une cure.

Pour le rajeunissement, une cure coûte environ 250 euros, mais un remodelage complet du visage coûte environ 1000 euros.

Les cicatrices d’acné peuvent être partiellement couvertes par l’assurance maladie.

Le laser fait-il mal ?

Pour l’épilation, la douleur est comme chaque bosse d’un élastique, et pour les vaisseaux sanguins, les taches brunes et le remodelage, c’est un petit effet thermique qui ne peut être ignoré.

Pour le resurfaçage, une anesthésie locale ou locale est nécessaire.

Y a-t-il des risques à utiliser des lasers ?

En fait, le risque principal est oculaire, il peut être évité en portant systématiquement des lunettes et un équipement standard.

Un examen clinique dermatologique est indispensable :

Votre dermatologue vérifiera toujours les lésions cutanées contre-indiquées pour l’utilisation du laser et, si des lésions suspectes sont découvertes, recommandera une excision ou une biopsie avant le traitement au laser et protégera le grain de beauté pendant le passage du laser.

Le risque est vraiment de passer à côté de la lésion cancéreuse, ou de braquer le laser sur un grain de beauté, ou pire, un mélanome.

De même, une bonne éducation du patient permet d’éviter les incidents de bronzage de la peau ; les dermatologues redemandent aux patients à chaque nouveau traitement une éventuelle exposition solaire au cours du mois précédent, ainsi que l’utilisation récente de substances colorantes (comme les agents de bronzage), ou la prise de pigments dans les aliments. suppléments tels que les caroténoïdes.

Bien entendu, le dermatologue réévaluera les paramètres laser à chaque traitement.

Avec le resurfaçage au laser, des précautions doivent être prises : Prescrit dès la consultation initiale, notamment pour prévenir les poussées virales comme l’herpès ou le zona ; surveillé de près après le resurfaçage, les complications sont rares.

Le patient doit être informé des conséquences à long terme, et être prudent (et donc plus efficace) lorsque le resurfaçage est profond : il doit compter 10 jours d’expulsion sociale, et son entourage proche doit être informé.

En ce qui concerne les tatouages, les patients sont informés qu’il y aura une phase de cicatrisation pendant laquelle ils devront être désinfectés, garder les pansements et ne pas laisser la zone à l’air libre pendant quelques jours après la séance.

Si des complications surviennent malgré toutes ces précautions, votre dermatologue, médecin spécialiste de la peau, qualifié en laser et technologies associées, est le meilleur interlocuteur et intervenant pour y faire face.

Les lasers et les technologies connexes évoluent constamment. Des cours spécifiques sont organisés pour doter votre dermatologue de ces techniques dermatologiques.